
- Chant XIV : Ulysse et Eumée, le porcher
- Chant XV : Athéna part chercher Télémaque
- Chant XVI : Les retrouvailles entre Télémaque et Ulysse
- Chant XVII : Ulysse dans son propre palais sous les traits d’un mendiant
- Chant XVIII : Ulysse accueilli au banquet, toujours sous les traits d’un mendiant
Note : Pour un résumé complet de l’Iliade, de l’Odyssée et des textes relatifs à Troie, voir : https://lesitedushifa.fr/a-la-decouverte-du-cycle-troyen/
Chant XIV : Ulysse et Eumée, le porcher
Ulysse va chez le porcher comme Athéna lui a demandé et ce dernier est assis. Voyant le vieillard (Ulysse) s’approcher, les chiens courent sur lui mais Eumée les arrête à temps. Il explique regretter le temps où Ulysse était roi d’Ithaque et lui sert à manger. Eumée explique ensuite que les prétendants accaparent les meilleures viandes et souhaite que les dieux fassent la justice en ramenant Ulysse. Ce dernier en profite alors pour l’interroger sur les nouvelles d’Ulysse et Eumée lui explique ne pas en avoir : « Ô mon hote, tu vois que, même en son absence, j’hésite à le nommer. Entre tous, il m’aimait ; j’avais grande place en son cœur ; il a beau être loin ; il n’a toujours qu’un nom pour moi : c’est le grand frère ! ». Eumée explique ensuite être sûr qu’Ulysse ne rentrera jamais mais que Télémaque aurait pu le remplacer, or, ce dernier est également parti. Eumée interroge ensuite Ulysse sur son identité qui invente une histoire pour justifier son arrivée à Ithaque mais explique avoir entendu parler du roi d’Ithaque au cours de son voyage. Eumée paraît sceptique mais Ulysse le rassure et ils dînent ensemble, faisant des prières pour les dieux, « pour que le sage Ulysse revînt en sa maison » (p. 752). Ils dorment ensuite ensemble et Ulysse lui demande sa cape en lui racontant des histoires relatives à la guerre de Troie. Ils finissent par se rendormir.
Chant XV : Athéna part chercher Télémaque
Aux plaines de Sparte, Athéna est partie chercher Télémaque. Elle lui explique alors que les prétendants veulent le tuer avant son retour sur la terre ferme. Elle le rassure en lui disant qu’elle le protège et elle lui donne la route à suivre en lui conseillant d’aller chercher Eumée, le porcher. Télémaque réveille le fils de Nestor et lui demande de partir mais ce dernier propose d’attendre le lever du soleil. Une fois que le jour s’est levé, ils vont voir Ménélas qui accepte son retour et lui propose des cadeaux. Ils font un repas et Télémaque se met en route d’abord vers Pylos, chez Nestor, et ensuite vers Ithaque. Télémaque demande au fils de Nestor de dire qu’il n’a pas le temps d’attendre. Télémaque prend ensuite les commandes du bateau.
A Ithaque, Ulysse est toujours en compagnie du porcher et explique qu’il voudrait aller mendier dans la ville. Eumée juge que c’est une mauvaise idée et lui propose de rester. Ulysse demande alors des nouvelles de ses parents. Le porcher lui répond alors que Laërte, son père, vit toujours. Eumée raconte ensuite son histoire et la manière dont il a été acheté par Laërte. Télémaque, de son côté, est sur la route d’Ithaque.
Chant XVI : Les retrouvailles entre Télémaque et Ulysse
Dans la cabane, Ulysse est encore avec le porcher et Télémaque arrive. Le porcher lui souhaite la bienvenue et est ravi de le retrouver. Télémaque interroge ensuite Eumée sur l’étranger qui est présent et le porcher suggère de le prendre chez lui. Télémaque ne s’en sent pas capable et le fait savoir. Ulysse explique alors que s’il était Télémaque ou lui-même, il se débarrasserait des prétendants. Télémaque lui répond alors que ce n’est pas si simple :
« J’ai dans mon manoir une armée d’ennemis : tous les chefs, tant qu’ils sont, qui règnent sur nos îles (…) et tous les tyranneaux des monts de notre Ithaque, tous courtisent ma mère et pillent ma maison : elle, sans repousser un hymen qu’elle abhorre, n’ose pas en finir ; on les voit aujourd’hui dévorer mon avoir, on ls verra bientôt me déchirer moi-même » (p. 771).
Il envoie alors Eumée prévenir Pénélope de son retour, sans prévenir personne d’autres. Le porcher demande alors s’il doit également prévenir Laërte. Télémaque lui défend de le faire. Télémaque parti, Athéna apparaît à Ulysse et lui conseille de lui dire la vérité sur son identité : « il vous faut combiner la mort des prétendants et prendre le chemin de ta fameuse ville ; vous m’aurez avec vous ; je serai là, tout près, ne rêvant que bataille » (p. 772). Alors Athéna retransforme Ulysse en lui-même. Télémaque, revenu de la ville, retrouve Ulysse et le prend d’abord pour un immortel. Mais le roi d’Ithaque lui révèle qui il est. Télémaque est sceptique et Ulysse lui explique que c’est grâce à Athéna qu’il a retrouvé son apparence normale.
« A ces mots, il reprit sa place et Télémaque, tenant son noble père embrassé, gémissait et répandait des larmes ! Il leur prit à tous deux un besoin de sanglots » (pp. 773-774).
Télémaque interroge ensuite son père sur son retour et Ulysse lui évoque simplement le voyage en Phéacie avant de chercher à en savoir plus sur les prétendants pour préparer un plan d’attaque. Ulysse explique alors que sous les traits d’un vieillard, il ira au palais accompagné d’Eumée. Quand Ulysse lui aura fait un signe de tête, Télémaque devra récupérer toutes les armes présentes dans la salle pour les cacher. Il faudra juste laisser deux piques, deux épées et deux écus en buffle à tenir à la main. Ils pourront les récupérer quand Athéna aura aveuglé les prétendants. Néanmoins, il faut que personne ne soit informé de la présence d’Ulysse, pas même Pénélope.
Au port d’Ithaque, le retour de Télémaque est annoncé à Pénélope mais il lui expliqué qu’il était parti dans les champs. Les prétendants, apprenant la nouvelle, comprennent que leur guet-apens a échoué. L’un d’entre eux, Antinoos, explique alors que Télémaque sera tué sur l’île. Un autre, Amphinomos, explique qu’il ne faut pas tuer Télémaque immédiatement et qu’il faudrait consulter les dieux. Pénélope, apprenant leur projet, se rend auprès d’Antinoos pour l’injurier. Eurymaque, un autre prétendant, la rassure alors « mais son cœur ne pensait qu’à perdre Télémaque » (p. 778). Elle retourne à son étage et pleure encore Ulysse. Eumée revient auprès de Télémaque et lui rapporte les différents projets des prétendants.
Chant XVII : Ulysse dans son propre palais sous les traits d’un mendiant
Le lendemain, Télémaque s’arme de sa lance et demande au mendiant qu’est Ulysse de le suivre pour qu’il puisse demander son pain dans la ville. Arrivés au palais, la nourrice Euryclée voit Télémaque arriver. Avec les autres nourrices, elles l’encerclent et Pénélope est également rassurée. Les prétendants sont tous dans le palais et voient Télémaque grandi par la puissance d’Athéna. Télémaque remonte auprès de sa mère et lui raconte son voyage auprès de Nestor et Ménélas. Pénélope, inquiète au sujet d’Ulysse, est rassurée par Théoclymène, un devin, qui lui explique qu’Ulysse est déjà revenu et « prépare un vilain sort à tous les prétendants » (p. 784). Pendant ce temps-là, les prétendants jouaient au lancer de disque et de javelots. Lors du repas, Eumée et Ulysse sont en route vers la ville. Ils arrivent dans le palais et Mélantheus, un des prétendants, déclare : « Voilà le roi des gueux qui mène un autre gueux » (p. 786). Ulysse est frappé et demande à Eumée s’il s’agit bien de son propre manoir – Eumée ne sait toujours pas qui est Ulysse –. Arrivés devant le palais, le chien d’Ulysse reconnaît son maître et « remuant la queue, coucha les deux oreilles : la force lui manqua pour s’approcher du maître » (p. 788). Ulysse rentre dans le palais sous sa forme de mendiant et Télémaque demande au porcher de lui apporter un gros morceau de pain et de la viande. Eumée s’approche et donne la nourriture à Ulysse. Athéna lui suggère alors d’aller mendier auprès des prétendants, pour savoir qui allait mourir. Télémaque suggère alors aux prétendants de donner à manger au mendiant, ce qu’ils font tous. Il raconte ensuite la même histoire que celle qu’il a raconté à Eumée à Antinoos. Ce dernier l’injurie et lui jette un tabouret sur l’épaule droite. Pénélope, apprenant la scène qui vient de se dérouler, suggère d’inviter l’étranger. « Peut-être a-t-il quelque nouvelle du malheureux Ulysse ; peut-être l’a-t-il vu de ses yeux : il paraît avoir roulé le monde » (p. 792). Alors Ulysse est invité à monter voir Pénélope mais ce dernier refuse et demande d’attendre le soir.
Chant XVIII : Ulysse accueilli au banquet, toujours sous les traits d’un mendiant
Au même moment, un mendiant rentre dans le palais. Il s’appelait Arnée et était surnommé Iros. Il était également très connu à Ithaque. En voyant Ulysse, il veut le chasser. Ulysse lui reproche d’être jaloux et Iros veut le frapper. Antinoos suggère alors de les faire se battre et de donner le repas au gagnant. Ulysse ruse en essayant de faire croire qu’une bagarre entre un jeune et un vieux est inégal mais Télémaque suggère d’accepter le défi. Au final, c’est Ulysse qui remporte la bagarre et Iros s’en va. Il est alors félicité par les prétendants et Antinoos « lui servait le plus gros des estomacs bourrés de graisses et de sang » (p. 797). Ulysse discute avec les prétendants impressionnés par sa force et Athéna « fît naître dans l’esprit de la fille d’Icare (Pénélope) le désir d’apparaître aux yeux des prétendants pour attiser leurs cœurs et redoubler l’estime que lui vouaient déjà son fils et son mari » (p. 798). Elle refuse de descendre mais Athéna la fait s’endormir et la rend plus séduisante que jamais. Pénélope finit alors par descendre et parle à Télémaque en lui disant : « Que vient-il d’arriver au manoir me dit-on ? tu laisses insulter un hôte de la sorte ? Qu’allons-nous devenir, si, jusqu’en nos maisons, un paisible étranger peut être maltraité aussi cruellement ! Quelle honte pour toi et quelle flétrissure ! » (p. 800). Les prétendants proposent alors des cadeaux et lui demande de choisir un mari parmi eux. Elle remonte dans sa chambre et Ulysse est apostrophé par une des servantes de Pénélope et continue à être injurié par les prétendants. C’est un plan d’Athéna pour « qu’il fût mordu plus avant qu’au cœur » (p.802). Télémaque intervient alors et leur demande de rentrer chez eux.


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