
- Livre I : De la mort d’Hector à l’arrivée des Amazones
- Livre II : L’arrivée des Ethiopiens au secours des Troyens
- Livre III : Le destin d’Achille
- Livre IV : Hommages à Achille
Pour en savoir plus, cf. le post précédent consacré à Quintus de Smyrne et aux écrits perdus faisant le lien entre l’Iliade et l’Odyssée
Note : Pour un résumé complet de l’Iliade, de l’Odyssée et des textes relatifs à Troie, voir : https://lesitedushifa.fr/a-la-decouverte-du-cycle-troyen/
Livre I : De la mort d’Hector à l’arrivée des Amazones
Le livre I commence par le résumé des chants XXII à XXIV de l’Iliade : de la mort d’Hector à la transmission de son corps à Troie et à son bûcher funéraire. Repliés au sein de Troie, les Troyens s’inquiètent de la présence d’Achille aux abords de la ville, notamment en raison du nombre de morts qu’il a fait et du cadavre d’Hector qu’il a humilié. Mais pendant ce temps-là, sur les rives du large, une amazone arrive avec ses soldates : il s’agit de Penthésilée. Elle aime la bataille et veut fuir son pays en raison d’une rumeur qui dit qu’elle aurait tué sa sœur. Elle arrive sur la zone de Troie et cherche à laver son honneur et à fuir les Erinyes, des déesses qui la poursuivent depuis la mort de sa sœur. A sa suite, douze vierges sont également belliqueuses. Les Troyens l’entourent et « son visage rayonne de splendeur tout en inspirant l’effroi ; que d’attraits dans son sourire ! sous ses paupières, quel charme et quel éclat dans ses yeux brillants comme des traits de lumière ! » (p. 14). Les Troyens sont ravis par sa présence et se sentent soutenus par Zeus. Priam lui-même est réconforté : « on dirait un homme depuis longtemps accablé d’avoir perdu la vie : il n’a plus qu’un désir, revoir la lumière sainte ou mourir » (p. 15), mais la venue des Amazones le réconforte légèrement malgré sa souffrance. Elle est accueillie comme une reine, de grands banquets sont servis et elle est comblée de grands cadeaux. Elle annonce vouloir « massacrer Achille, anéantir la vaste armée des Argiens et jeter dans la flamme leurs nefs » (p. 16). Andromaque se dit en elle-même qu’un tel projet est impossible tout en pensant à Hector. En allant dormir, Athéna envoie Rêve à Penthésilée afin de « l’inciter à faire le malheur des Troyens et le sien, en lui donnant le désir d’affronter les phalanges en bataille » (p. 17). Les Amazones reçoivent le même rêve trompeur et dès le réveil, elles s’arment et invitent les Troyens à sortir pour aller combattre. Tous s’arment pour aller affronter Achille alors que « naguère encore, ils refusaient » de l’affronter (p. 18). Priam invoque alors Zeus de leur donner la force de vaincre les Achéens mais Zeus lui fait comprendre que Penthésilée ne reviendra pas. De leur côté, les Achéens sont surpris de voir les Troyens sortir en masse alors qu’Hector n’est plus là pour les guider. Les Achéens se font massacrer par les Amazones mais également par les Troyens et la bataille reprend alors que les Achéens pensaient que la prise de Troie n’était qu’une question de temps. Penthésilée déclare alors :
« Chiens ! vous allez payer aujourd’hui l’outrage infâme fait à Priam [l’outrage fait au corps d’Hector]. Non ! il ne sera pas dit que l’un de vous parvienne à éviter mon bras pour faire la joie de ses parents, de ses fils et de son épouse. Vos cadavres gisants seront la proie des oiseaux et des bêtes, et nul tertre de terre ne vous recouvrira. Où est donc aujourd’hui la Force du Tydéide ? et l’Eacide ? et Ajax aussi ? On prétend qu’ils sont des preux ; mais, contre moi, ils n’oseront pas combattre, face à face ! Ils ont peur que je ne leur arrache l’âme des membres pour la jeter chez les morts ! » (p. 25).
En disant cela, elle se rue sur les Argiens et massacre tous ceux qui passent à sa portée, accompagnée des frères d’Hector. Pour un Troyen, il s’agit d’une déesse envoyée par Zeus pour venger Priam, mais il se fait des illusions : l’assaut des Troyens n’est connu ni par Ajax, ni par Achille. Tous sont couchés auprès du tombeau de Patrocle. Les Troyennes veulent se mêler à la bataille mais en sont dissuadées par Thénaô, la prêtresse d’Athéna. Lorsque les Troyens sont proches des bateaux, Ajax prévient Achille :
« Achille ! Une immense rumeur vient de frapper mes oreilles, on dirait qu’on livre là-bas une grande bataille. Allons ! En route ! Si les Troyens allaient avant notre arrivée écraser les Argiens près des nefs et incendier la flotte, quelle douleur, quelle honte ce serait pour tous deux ! » (p. 31).
Achille et Ajax prennent leurs armes et « la furie d’Arès possède leurs cœurs » (p. 32). Les Argiens sont rassurés de les voir paraître et ils font des ravages parmi les rangs troyens. En voyant cela, Penthésilée court à leur rencontre. « On croirait voir une cruelle panthère dans les sous-bois, à l’instant où, avide de carnage, terrible, la queue frémissante, elle fond sur les chasseurs qui la traquent ; eux cependant, bien à l’abri sous leur armure, ils attendent son assaut, en s’assurant sur leurs piques » (p. 33). Elle s’attaque à eux et lance sa javeline sur Ajax et le rate. Ajax laisse Achille la combattre pour aller défendre les Achéens.
Achille la défie en lui rappelant qu’il descend des dieux et que c’est lui qui a tué Hector :
« Le délire possède entièrement ton cœur : quoi ? présomptueuse, tu oses menacer te nous faire périr en cette heure ! C’est ta dernière heure plutôt qui approche maintenant : personne, pas même ton père Arès, ne te préservera désormais de moi » (p.34-35).
Il la blesse avec la lance fabriquée par Chiron et elle finit par être transpercée. Les Troyens se réfugient alors vers la ville en apprenant sa mort. Achille reprend sa lance et enlève son casque : les Argiens sont émerveillés par sa beauté. Achille, la voyant, regrette de l’avoir tuée plutôt que de l’avoir capturée en en faisant son épouse.
Arès, voyant sa fille tuée, en est blessé. Il se prépare à descendre sur terre pour la venger mais Zeus lui interdit.
Thersite reproche à Achille de s’émerveiller pour la beauté de l’Amazone mais le fils de Pélée lui met un coup de poing, ce qui le tue d’un coup et satisfait les autres achéens. Rappelons que ce personnage apparaît dans les premiers chants de l’Iliade où il défie également Agamemnon. Les rois Atrides autorisent les Troyens à reprendre le corps de Penthésilée, comme Priam le souhaite. Elle est enterrée dans un tombeau et Priam « Il fait dresser en avant de la ville un bûcher haut et large ; sur son faîte, il dépose la vierge parmi la masse des offrandes qu’il sied de livrer au feu avec la dépouille d’une riche souveraine » (p. 42). Les Amazones venues en aide aux Troyens sont mortes également et les Atrides ont laissé les Troyens reprendre leurs corps.
De leur côté, les Argiens font des bûchers funéraires pour leurs propres morts en isolant le corps de Thersite. Ils retournent ensuite vers leurs navires et Achille festoie avec Agamemnon et les autres.
Livre II : L’arrivée des Ethiopiens au secours des Troyens
Chez les Achéens, les exploits d’Achille sont chantés tandis que chez les Troyens, le désespoir est important. Ils craignent que le fils de Pélée vienne anéantir leurs murs. Sans Hector et sans Penthésilée, ils n’ont plus réellement de personnes capables de les défendre. Thymoetès s’interroge alors : soit il faut poursuivre la lutte, soit il faut quitter la ville. Un Troyen suggère d’attendre l’ennemi jusqu’à l’arrivée de Memnon, « cœur de vaillance, avec les bataillons sans nombre de ses peuples noirs qui habitent l’Ethiopie » (p. 57). Les Troyens attendent donc du renfort et devrait arriver prochainement à Troie. Polydamas, prudent, lui explique qu’il peut être tué par les Achéens avant de franchir les portes de Troie et qu’il faut rester prudent, « car la force des Achéens se fait de jour en jour plus redoutable » (p. 57). Pour Polydamas, il ne faut ni quitter la ville, ni rester passif : ils détiennent toujours Hélène et il suggère de la rendre aux Achéens pour faire cesser la guerre. Tout le monde l’approuve en secret, sauf Pâris qui le prend à parti :
« Polydamas, tu n’es qu’un pleutre et qu’un lâche ; ce n’est pas un cœur de brave qui habite ta poitrine, mais la peur et la couardise. Tu te prétends le meilleur au conseil, alors que de tous, c’est toi qui nourris les pires pensers » (p. 58).
Pâris suggère de reprendre le combat et Polydamas lui rappelle qu’il est le responsable principal de la situation avec l’enlèvement d’Hélène. Pâris ne répond rien à cela et Memnon, le seigneur des Ethiopiens, arrive à Troie. Les Troyens sont sûrs que l’armée de Memnon va incendier la flotte achéenne. Accueilli en héros, Memnon compte ses exploits et Priam est rassuré. Un grand banquet à lieu et Priam porte un toast avec une coupe forgée par Héphaïstos.
De leur côté, les dieux sont réunis dans la maison de Zeus qui explique que la bataille va être rude, mais qu’aucun dieu ne doit intervenir pour aider un camp ou l’autre.
Les Troyens et les Ethiopiens s’arment pour la guerre et se réunissent devant le rempart, « pareil aux nuages noirs que le Cronide amoncelle dans l’air lourd, quand la tempête s’élève » (p. 63). Ils avancent vers les Achéens et les Achéens sont stupéfaits. Ils comptent sur la force d’Achille pour les défendre. Memnon marche au milieu des Troyens comme Achille au milieu des Achéens. Les Troyens et les Ethiopiens font donc face aux Achéens et le combat reprend. Antiloque, le fils de Nestor, est tué par Memnon, et : « sa perte attriste tous les Danaens, et son père plus que quiconque : le deuil envahit Nestor jusqu’au fond des entrailles, quand il voit succomber son fils. Est-il pire douleur qui puisse assaillir un mortel qu’un fils expirant sous les yeux de son père ? » (p. 65). Nestor pleure et en appelle à Thrasymède, un autre fils de Nestor. Les frères de Nestor visent Memnon avec leurs lances mais le ratent. Nestor se lance alors sur Memnon qui lui dit :
« Vieillard ! il serait malséant pour moi d’accepter le combat contre un homme de ton âge : maintenant, je vois bien à qui j’ai affaire ; tout à l’heure, certes, je t’avais pris pour un jeune capitaine marchant à l’ennemie et ma bravoure avait conçu l’espoir d’un exploit digne de mon bras et de ma lance. Retire-toi donc de la mêlée et de l’odieux carnage ; retire-toi, que je ne doive pas, malgré moi, te frapper par force ; ne va pas tomber près de ton fils dans une lutte trop inégale ; tu n’y gagnerais que de te faire traiter de fou, car c’est déraison de s’en prend à plus fort que soi. » (pp. 67-68).
Nestor lui répond que s’il était plus jeune, il l’aurait défié, mais « aujourd’hui, je suis pareil au lion que l’odieuse vieillesse accable » (p. 68) et il finit par reculer en laissant son fils dans la poussière. L’autre fils de Nestor recule et la bataille continue, Memnon faisant de nombreux morts parmi les Danaens.
Nestor demande à Achille de venger la mort de son fils et lui demande de récupérer son cadavre. Alors qu’Achille se battait contre les Troyens, il finit par se diriger vers les Ethiopiens et Memnon le remarque. Il lui jette une pierre que le bouclier forgé par Héphaïstos lui permet d’éviter. Achille se rapproche de Memnon qui est persuadé qu’il le tuera : « Il est désormais venu pour toi le jour fatidique, car je suis de la race des dieux, moi, le fils vaillant d’Aurore, que les Hespérides au teint de lys ont élevé, hors de ce monde, sur les rives de l’Océan » (p. 71). Achille lui répond à propos de sa lignée et de sa mère en lui expliquant que Thétis a ouvert sa maison à Héphaïstos lorsqu’il est tombé de l’Olympe, poussé par Héra. Achille compte venger le fils de Nestor tout comme il a vengé Patrocle. L’un et l’autre se battent à l’épée et la lutte est interminable. Finalement, Achille est victorieux et les dieux qui le soutenaient emportent le mort. « dans une vapeur blafarde » (p. 76). Le sang de Memnon est recueilli par les dieux qui comptent en faire un fleuve, le Paphlagonéios et « son cours, sur la terre nourricière, charrie du sang chaque fois que revient le triste aniversaire de la mort de Memnon ; une odeur atroce, insupportable, s’exhale de ses eaux, comme si la blessure fatale épanchait encore les effluves nauséabonds d’une humeur corrompue » (p. 77). Les Ethiopiens, de leur côté, sont emmenés par les dieux et doivent fuir grâce à l’aide des Vents.
Aurore (Eos), mère de Memnon, descend du ciel accompagné de douze vierges et Erigénie, la mère de Memnon, pleure son fils. De leur côté, les Achéens sont à la fête d’avoir vaincu Memnon et les Ethiopiens. Du côté des Troyens, au cœur de leur cité, ils sont désolés pour Memnon et les Argiens « ne goûtent guère l’allégresse » tout en « célébrant Achille à la bonne pique [et] en pleurant Antiloque » (p. 79-80). Suite au courroux de Zeus qui fait trembler la terre, Memnon est enterré rapidement par les Ethiopiens. Eos remonte vers l’Olympe, en deuil, et retourne vers l’éther.
Livre III : Le destin d’Achille
Le lendemain, le corps d’Antiloque est enterré. Achille, en colère en raison de la mort du fils de Nestor, s’arme pour aller affronter les Troyens. Les deux armées se font face sur le champ de bataille : les Troyens et les Grecs. « Le Péléide (Achille) fait un immense massacre à travers les rangs ennemis » (p. 97). Achille va jusqu’aux abords de Troie et aurait pu amener l’ensemble des Achéens avec lui si Apollon « en son cœur sans pitié, n’avait conçu contre lui une immense colère, en voyant tomber dans la lutte, tant de bataillons de héros » (p. 97). Il descend de l’Olympe et veut éloigner Achille de la bataille. Achille le reconnaît et l’interroge sur son aide aux Troyens mais finit par reculer. :
« « Le malheureux ! comme le délire gagne son âme ! Eh bien, soit ! Désormais personne, pas même le Cronide, ne souffrira qu’avec une pareille démence il se rebelle contre les dieux ! » Il dit et disparaît parmi les nuages ; dans son manteau de brume, il décoche une flèche amère qui va d’un seul trait blesser Achille à la cheville » (p. 98)
Achille tombe et son sang coule. Il enlève la flèche qui est renvoyée à Apollon par les vents. Retourné à l’Olympe, Apollon est invectivé par Héra. Il ne répond rien mais tous les dieux protégeant les Achéens lui en veulent. En revanche, ceux qui soutiennent les Troyens l’applaudissent.
Achille continue à appeler au combat et aucun Troyen n’ose l’approcher. « Bien que le trait du dieu le mine lentement, il se relève d’un bon et charge l’ennemi en brandissant sa solide lance » (p. 101). Mais la suite est de courte durée : « Cependant le Destin appesantit le cœur du preux et ses membres robustes ; il s’abat au milieu des morts, pareil à une énorme montagne. La terre retentit sous lui ; son armure son avec indicible fracas, quand tombe le Péléide sans reproche » (p. 102).
Ainsi périt Achille et tous les Troyens le regardent avec crainte et sont toujours effrayés par sa puissance. Pâris propose d’aller récupérer le corps d’Achille comme les Achéens l’ont fait avec celui d’Hector. Les Troyens l’approuvent et tous vont vers le corps d’Achille, mais Ajax s’interpose pour protéger le corps de son ami. Ulysse continue le combat de son côté. Pâris veut attaquer Ajax mais ce dernier s’en rend compte et lui jette une pierre qui brise son casque « et la nuit prend Pâris dans son étreinte » (p. 108). Il est quasiment mort et « geint douloureusement » (p. 109). Devant la fureur d’Ajax, les Troyens sont épouvantés et se dispersent, retournant vers Troie. Le corps d’Achille est ramené près des bateaux par les Achéens et tout le monde se souvient de ses exploits et de la vie d’Achille en se lamentant, à commencer par Ajax. L’un des fils de Nestor suggère à Agamemnon de cesser les plaintes et de laver le corps pour préparer l’incinération d’Achille. On apprend notamment qu’Achille, autrefois, « avait pris Lesbos et la haute citadelle des Ciliciens » (p. 116). Les captives faites par Achille se lamentent également de sa mort car il « leur avait toujours montré des égards » (p. 117). Briséis notamment, pleure longuement. Thétis descend également de l’Olympe pour pleurer son fils et veut défier Zeus qui lui a ravi son fils mais elle est calmée par Calliope, la première des Muses. La nuit tombe et Thétis reste près du corps d’Achille entourée des Muses. Les Achéens brûlent le corps d’Achille et égorgent des fils de Troyens. Les Myrmidons coupent leurs cheveux pour les mettre sur le bûcher, de même que Briséis qui coupe une de ses tresses. Zeus envoie les Vents pour que le feu prenne et « la flamme ardente d’Héphaïstos jaillit soudain » (p. 123). Quand le corps est entièrement brûlé, ils déposent du vin pour éteindre le feu et les os sont visibles. « Ils ne ressemblent pas aux autres, mais à ceux d’un Géant indomptable » (p. 123). Une fois le bûcher éteint, Thétis s’en va et les Néréides retournent vers la mer « sans cesser de gémir sur le généreux Péléide » (p. 126).
Livre IV : Hommages à Achille
De leur côté, les Troyens pleurent le fils d’Hippoloque, Glaucos, héros de l’Iliade. Mis sur un bûcher funéraire, Apollon vient le prendre de ses mains du brasier et le donne aux Vents pour qu’il soit renvoyé en Lycie. Les Achéens, de leur côté, continuent de pleurer Achille, ce qui réjouit les Troyens. L’un des Troyens est persuadé que sans Achille, les Achéens finiront par partir mais l’autre lui répond que la guerre n’est pas finie et qu’il faut les redouter même après la mort d’Achille. Il explique que seul Apollon pourrait en venir à bout.
Héra reproche la mort d’Achille à Zeus qui ne répond rien, mais il sait que « bientôt, les Argiens doivent détruire la ville de Priam » (p. 138). Les Achéens prennent un repas malgré le deuil car « rien ne peut chasser la faim cruelle, dès l’instant qu’elle a envahi la poitrine » (p. 138). Ils vont se coucher et, au réveil, Diomède suggère d’aller encercler Troie. Ajax l’approuve mais il faut auparavant respecter la volonté de Thétis qui veut que des jeux soient organisés en hommage à Achille. Au matin, Thétis arrive parmi les Achéens pour les jeux. Elle apporte les prix et invite les Achéens à commencer les jeux.
Le premier jeu est un exercice de rhétorique : Nestor raconte les exploits et la vie d’Achille en vers, du mariage d’Achille à ses faits d’armes durant la guerre en passant par les douze villes qu’il a pris seul. Personne n’ose se mesurer à lui et Nestor gagne les prix : des chevaux rares qu’Achille avait gagné.
Le deuxième jeu est une course, avec à la clé, dix vaches comme prix. Les deux joueurs sont Teucros, le fils de Télamon, et Ajax. Teucros chute et Ajax gagne la course.
Le troisième jeu est celui de la lutte : ils opposent Diomède et Ajax le Petit. A la suite d’un long combat, les deux sont déclarés gagnants et remportent quatre captives ravies à Lesbos par Achille.
La quatrième épreuve est celle de la boxe : Idoménée se présente mais personne n’ose l’affronter, alors Thétis lui offre le char et les chevaux que Patrocle a ramenés de chez les Troyens. Mais l’épreuve n’est pas terminée et il faut que deux jeunes s’affrontent : Epéios accepte le défi et se confronte au fils de Thésée, Acamas. Chacun est victorieux et Thétis leur remet deux cratères en argent que le fils de Jason avait offerts à Achille. « Héphaïstos les avait fabriqués pour les donner à Dionysos le très vénéré, le jour où il conduisit sur l’Olympe son épouse divine, la fille glorieuse de Minos que Thésée avait abandonnée » (p. 150).
La cinquième épreuve est celle de l’arc, Teurcros et Ajax s’affrontent. Agamemnon met un casque au loin et explique « Le meilleur, sans conteste, sera celui qui pourra trancher le panache avec sa pointe de bronze » (p.151). Ajax tire mais ne touche que le casque. Teucros parvient à toucher la crinière et est vainqueur. Il remporte l’armure d’Achille.
La sixième épreuve est celle du lancer de disque : il est lourd et chacun essaie de le lancer sans y parvenir. Seul Ajax parvient à l’envoyer et gagne le prix : les armes de Memnon et le grand disque.
La septième épreuve est celle du saut : Agapénor remporte le prix, à savoir la belle armure de Cycnos.
La huitième épreuve est celle du lancer de javelot et Euryale gagne le prix : une coupe en argent récupérée par Achille lors de l’assaut de Lyrnesse.
La neuvième épreuve est celle du combat et Ajax le Grand se lance, son rival, Euryale, ne tient pas longtemps. Ajax est donc vainqueur et gagne deux talents d’argent.
La dixième épreuve est celle de la course de chevaux : Ménélas, Eurypyle et Eumélos, Thoas et Polypoetès s’affrontent. Ménélas est vainqueur. La course continue avec d’autres concurrents et c’est l’Atride qui la remporte.


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